TAO scénario par Zhou Yong-lian et Jean-Paul Desgoutte
Une fois Yin, une fois Yang, c'est le Tao... Tout sépare Sophie de Lü Xian. Sophie parle, Lu Xian se tait. Sophie vibre, Lü Xian ressent ; Sophie brûle, Lü Xian se consume. S'ils se rencontrent et s'ils s'aiment, c'est parce qu'ils sont arrivés l'un et l'autre au bout de leur histoire...
Est-ce la photo d'un papa brandissant le Petit Livre Rouge dans la cour d'honneur de la Sorbonne qui a conduit Sophie à s'expatrier en Chine ? ou l'amertume d'un premier amour gâché ?
La rencontre de Sophie et de Lü Xian est la rencontre de deux univers instables, la Chine nouvelle, où cohabitent le confucianisme féodal, le puritanisme communiste et un paganisme anarchiste, et la France fin de siècle, hédoniste, assoupie. La rencontre de Sophie et de Lü Xian, c'est le choc de deux cultures raconté sur le mode sophistiqué et caricatural de l'opéra de Pékin. Chaque personnage est un masque, les sourires ressemblent à des grimaces et les dialogues, portés par des voix forcées, sont ceux d'un théâtre absurde. Nulle intrigue. Les acteurs jouent pour le plaisir, sans rien savoir de leur passé et sans rien prévoir de leur avenir. Quête, itinéraire, pèlerinage, tous les héros, les uns après les autres, sont attirés vers les montagnes du Wu Dang, un haut lieu du taoïsme, que domine le Pic Céleste. Ils y retrouveront sans doute le fantôme de Lü Ping, l'Immortel taoïste qui abandonna sa femme, le soir de ses noces, pour chercher l'immortalité... Le Tao, nous dit Lao-Tseu, c'est ce qui arrive lorsqu'on n'attend plus rien. ©Films de l'Atalante, 1989.
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Synopsis Sophie et Michel, fille et père,
nourrissent l'un pour l'autre un amour passionnel, excessif. Lorsque
Sophie devient femme, elle ne supporte plus la ronde incessante des
amies de son père et devient, par provocation, la maîtresse
d'un proche collaborateur de ce dernier. Dans un accès de rage
Michel détruit son appartement. Fille et père comprennent
alors que la douce époque de l'amour filial est révolue. PROLOGUE Dans l'aéroport de Roissy, Sophie, 20 ans, est en instance de départ pour Pékin. Pour passer le temps et mettre un point à son adolescence, elle enregistre une cassette vidéo portrait dans une cabine prévue à cet effet. C'est une sorte de journal intime qu'elle inaugure ainsi et qu'elle poursuivra jusqu'à la fin de son voyage. Plan 1 : Off, voix de Sophie : Plan 2 : Plan 3 : - Ca, c'est ma mère, à côté de mon père, lors d'une manifestation pour l'enterrement de Pierre Overney. Pierre Overney était un militant maoïste ; c'est le seul mort français de la Grande Révolution Culturelle. Plan 4 : - C'était des copains, ils étaient tous copains. Ils voulaient faire la révolution. De cette époque il reste deux photos et moi. Moi, je pars en Chine dans deux heures par le vol 707 de la China. Voici mon billet. Plan 5 :
PREMIERE PARTIE SÉQUENCE 1. Le hall de l'hôtel de l'Amitié à Pékin. Mouvements de foule : touristes, employés. Un touriste européen, grand, sec, sac au dos, pénètre dans l'hôtel (on le reconnaîtra plus tard comme Gilbert). Devant le comptoir où l'on vend des souvenirs, Sophie regarde une série d'épreuves photographiques que vient de lui remettre le vendeur. Photo 1 : personnage masqué de l'opéra de Pékin
(le père de Lü Xian). Sophie : Elle appelle une de ses amies qui est en train de fouiller un carré de soie. Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Sophie paye. Elles se dirigent toutes deux vers l'office du téléphone. Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Elle demande la communication (en chinois). On lui répond "attente indéterminée" (en anglais).
La chambre de Sophie. Mobilier 1930. Au mur une reproduction de Klimt, une vue de Paris. Sophie arrose ses plantes vertes. Le lecteur de cassettes délivre une musique d'opéra chinois. Sophie s'assied à son bureau et regarde par la fenêtre le parc en fleurs, puis la photo de son père posée devant ses yeux. Elle interrompt la Musique et introduit une cassette vierge dans son caméscope. Voix off (Sophie) :
Une salle de spectacle d'opéra à Pékin. Le rideau. Un personnage masqué sort la tête de la coulisse. Une salle animée et bruyante attend le début du spectacle. Ambiance bruyante. Au premier rang, Sophie et Marc (un de ses amis français, 35 ans). Un enfant les dévisage, les parents rient. Du haut de la salle une bouteille de coca vide roule vers la scène. Tout le monde s'esclaffe. On guette la réaction des étrangers. Sophie rit. Quelqu'un l'apostrophe. Elle engage un début de conversation en chinois : Sophie : Un spectateur grignote des graines de tournesol dont il crache consciencieusement les pépins. Roulements de tambour, musique... Le spectacle commence. Scène A : "Comment le moine ivre cassa la potiche du temple" On reconnaît dans le rôle le père de Lü Xian (cf. supra) Musique et chant + Sophie en voix off : -... le jeu des acteurs est parfaitement stéréotypé. Chaque pose est une statue vivante. Tu imagines l'entraînement ? Le maquillage efface le visage, la voix est forcée et de tout cela se dégage un charme étrange... Retour à la salle, applaudissements. Scène B : "Le combat de la passe" Sophie en voix off : Vues de l'orchestre : - flûtistes, timbales, violon, sonnailles. Le chant et la musique se répondent et s'entremêlent. Je dois avouer que j'étais fascinée... Le rideau tombe, les acteurs saluent. - tout particulièrement par le joueur de flûte si bien que j'entraînai Marc dans les coulisses. Dans les coulisses les acteurs se démaquillent. Surviennent
Marc et Sophie. Marc fait des photos. Un des musiciens leur demande
en anglais : Marc : Dialogue entre Marc, Sophie et les musiciens, partie en français,
partie en chinois, partie en anglais. Un musicien en chinois : Lü Xian : Sophie : Marc : Jeu de regards entre Sophie et Lü Xian. Marc prend une photo, flash.
Un bureau dans la hauteur d'une tour à la Défense. Tables à dessin, plans d'architecture. La baie vitrée donne sur l'Arche et le CNIT. Raccord sur la photo de Lü Xian (cf. supra). Le père de Sophie repose la photo puis il arrête le magnétoscope. Il jette un coup d'oeil par-delà la baie vitrée sur le parvis de la Défense. Il est songeur. Sonnerie du té1éphone. Il prend le combiné, il écoute, puis : Michel : Il griffonne sur un bloc-notes un vague dessin de masque chinois, tout en regardant les photos posées sur la table. Michel : Il rit avec une pointe de tristesse sur le visage. Michel :
Sur le quai d'une station du R.E.R. Publicité du club Med. Arrivée du train. Michel monte dans la rame, il s'installe et déplie son journal. Il s'intéresse aux nouvelles d'Extrême-orient puis dévisage un couple de Japonais qui se regardent gênés. Aux visages des Japonais se surimposent les visages de Sophie et Lü Xian. SEQUENCE 6. Michel : Le vendeur : Michel :
Michel est installé en compagnie de Colette, une belle femme de cinquante ans. Il lui montre son acquisition. Michel : Colette : Michel : Colette : Michel : Colette : Miche1 : Il sort de sa poche les photos envoyées par Sophie. Michel : Colette : Le carrefour Saint-Germain, la circulation et l'église. Un groupe de la secte "hari krishna" longe le trottoir en
chantant et en tapant sur des tambourins.
Le premier plan montre le visage rapproché d'un bouddha. Lu Lan (off) : Zoom arrière. Apparaissent les visiteurs dans une vaste salle peuplée de bouddhas. Marc a entrepris de compter pour lui-même. Il désigne
du doigt les rangées puis les statues. Tous observent le résultat,
un bouddha qui hésite entre le rire et les larmes. Marc, se tournant
vers les autres : Lu Lan : Sophie : Marc : Sophie : Elle se tourne vers Lü Xian et lui fait un sourire engageant. Sophie : Lü Xian : Sophie : Marc enchaîne et compte en chinois : Marc : Sophie : Lu Lan, à son frère : Lü Xian rougit puis se reprend et affirme sybillin : Marc : Sophie : Lü Xian : Sophie le regarde admirative, séduite. Sophie : Lü Xian montre un visage de bouddha situé à côté
de celui de Sophie et dit en chinois : Marc, amusé : Lü Xian : Marc agressif : SÉQUENCE 9. Sophie et Lü Xian partagent le parapluie et Marc serre sa casquette sur ses oreilles. Sophie glisse sur une marche de l'escalier. Elle grimace de douleur. Lü Xian lui masse la cheville. Premiers sourires amoureux. Lü Xian est trempé.
Traversée de Pékin, vieux quartier populaire (la rue du
Boeuf). Circulation intense : voitures, voitures à bras, voitures
à cheval transportant des légumes. Un cocher fouette son
cheval. Sophie circule à vélo. Elle tient à la
main le parapluie de Lu Lan. Surprise par le mouvement du cocher, elle
fait un écart.
SÉQUENCE 11. L'enfant : Dans la cour, un homme de cinquante ans, impassible, assis sur un tonneau, fume la pipe en regardant dans le vide. Sophie s'avance. Une Jeune fille (12 ans) s'approche, puis sa .mère. Sophie, en chinois :
On lui désigne la deuxième cour. Elle s'approche et
voit LüXian et son frère en train de s'exercer aux arts
martiaux (en tenue de combat). Quand les frères entendent crier
le petit garçon ils s'arrêtent et saluent Sophie. Le père
et la mère de Lü Xian s'approchent éga1ement. Sophie : Lü Xian : Sophie, amusée de la gêne de Lü Xian : Lü Xian, surpris : Sophie : Le frère de Lü Xian apparaît dans l'embrasure de la parte. Le frère : Lü Xian : Sourires complices entre Sophie et le frère.
Lola : Sophie : Lola : Sophie, geste vague : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Elles rient ; Lola glisse les mains le long de sa poitrine. Lola : Elle saisit Sophie par les épaules et la fait rouler par terre. Lola : Elles rient ; couchées dans l'herbe.
Lola : Quelqu'un s'approche d'elles et leur fait signe de se taire : fou rire.
L'orchestre commence à jouer, le spectacle va commencer. Elles
s'approchent de la loge de l'orchestre qui donne sur la scène.
Lü Xian se retourne vers elles et fait un geste, il est furieux.
De la main Sophie lui envoie un baiser. Lola : Sophie : Sur scène : combat entre le moine et les serpents (Déluge sur le Mont Ting). Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Sophie : Lola : Lola : Lola : Un comédien passe, il entraîne Lola sur scène. Lola, un instant décontenancée, se ressaisit et improvise quelques mouvements de danse. Le comédien comprend son erreur. Il la prend dans ses bras et lui fait danser le tango. L'orchestre, entraîné par le frère de Lü Xian, suit le jeu et enchaîne une musique de tango. La salle se met à rire et applaudir. Le rideau tombe, Lü Xian est furieux; il peste, rage puis casse sa flûte en deux morceaux. Lola s'amuse, Sophie baisse les yeux.
Lü Xian : Sophie : Lü Xian : Sophie : Lü Xian fait la moue. Sophie, minaudeuse : Lü Xian : Sophie cesse de marcher et regarde Lü Xian en face de très près. Sophie : Lü Xian ne peut faire autrement que l'embrasser. Rires d'enfants. Lü Xian tente de se dégager, mais Sophie prolonge le baiser. Regards indiscrets mais furtifs d'un vieux couple. Un jeune couple timide qui passe par là les imite. Les enfants applaudissent. Les enfants : Lü Xian se dégage enfin et dit gêné :
L'appartement de Michel à Paris. La salle de bains. Michel dans
son bain écoute de la musique chinoise (opéra) et bat
la mesure avec sa longue brosse de bain. On sonne. C'est le facteur
qui livre un paquet. Michel emporte le paquet dans la salle de séjour,
très vaste pièce lumineuse aux tons clairs. Voix de Sophie : Miche1 contemple la photo du bouddha. Il semble très absorbé. Voix de Sophie : - la date n'est pas encore fixée. Tu seras bien sûr le premier informé. Miche1 change de cassette. De nouveau musique chinoise. Miche1 s'installe
en tailleur devant la photo du bouddha. Le visage de la photo s'anime.
Miche1 essaie quelques positions d'art martial, la musique s'accélère.
La photo s'anime. Le personnage descend de l'image et montre à
Miche1 quelques figures que ce dernier imite. Colette : Michel : Colette : Michel : Il fait trois mouvements. Colette : Michel : Colette : Michel sort de la pièce et revient avec une bouteille de champagne et deux coupes. Michel : Colette : Michel : Il ouvre la bouteille.
Sophie : Lu Lan : Elles rient Sophie : Lu Lan : Sophie : Lu Lan : Sophie : Lu Lan, après un soupir : Elle jette un dernier coup d'oeil au maquillage et à la coiffure de Sophie. Lu Lan :
Marc : Les visages se ferment, un froid parcourt l'assistance. Sophie à Marc : A Lü Xian : Visage allongé de Lü Xian. Le père masque sa contrariété et sert les gâteaux aidé de sa fille qui sert les boissons. Le père se lève alors et entreprend un discours, en chinois, qui est traduit phrase par phrase par Lu Lan. Le père : Sophie, à Lu Lan, en français : Lu Lan traduit en chinois. Le frère intervient alors. Le frère : Il prend Sophie par la main et l'entraîne devant la mère. Il se met à genoux, se prosterne et tire le bras de Sophie qui tombe à genoux. Le père la relève vivement. Sophie regarde Lü Xian, un peu interloquée. Lü Xian se fâche avec son frère et le pousse. Lü Xian : Le frère se rebiffe. Le frère : La mère intervient : Marc à Lola : Lola à Marc : Le père, essayant de calmer le jeu. Le frère met alors de la :musique (Good Morning America) et invite Sophie à danser. Marc et Lola dansent ensemble. La lune se dévoile derrière un nuage. Le père fait un signe à sa fille. La fille arrête la musique et dit : Lu Lan : Le père : Lü Xian prend sa flûte et joue. Sophie s'approche de la fenêtre. La lune joue avec les nuages. Rêverie de Sophie : des divinités dansent dans un paysage flou (danse de Dunhuang). Fondu au noir.
La mère :
Sophie : Sophie : Lü Xian : Sophie : Lü Xian : Sophie, assombrie : Lü Xian : Sophie, conciliante et rusée : Elle l'embrasse ; il se débat et regarde affolé autour de lui. Les voyageurs tournent la tête. Lü Xian : Elle l'embrasse de nouveau. Sophie : Il la repousse avec force. Elle perd l'équilibre et tombe à la renverse. Elle se relève, furieuse. Sophie : Elle se précipite vers l'avant du bus et demande au chauffeur de la laisser descendre.
Sophie : Lola : Sophie : Marc : Lola : Gilbert, Québecois, grand brun frisé, au nez remarquable, s'approche de la table. Gilbert : Il a un verre à la main. Il est un peu ivre, il boit. Gilbert, en montrant son verre : - Bourbon ! Il y a plusieurs chemins pour gravir la montagne mais il n'y a qu'un seul sommet : l'extase, le Tao... Sophie, intéressée : Gilbert : Gilbert : Il s'assied et regarde Sophie. Gilbert, à Sophie : Sophie, amusée : Gilbert : Sophie, troublée : Gilbert : Sophie, comme saisie d'une inspiration : Lola, à Sophie : Sophie se tourne vers Gilbert : ANNEXES LES MONTAGNES DU WU DANG
Les montagnes du WuDang, anciennement appelées montagnes de Canshang ou montagnes de Taihe, s'étendent sur une longueur de 400 kilomètres dans le nord-ouest de la province du Hubei, en plein centre de la Chine. Le principal sommet s'élève à mille six cents mètres au-dessus du niveau de la mer.Il est surnommé le Pic céleste. On recense dans le massif 72 pics, 36 collines, 24 vallées, 11 grottes, 3 lacs, 9 cascades, 10 bassins, 9 puits, 10 falaises et 10 terrasses. La beauté du paysage des montagnes du Wu Dang surpasse celle des cinq montagnes sacrées, à savoir Taishan dans le Shandong, Hengshan dans le Hunan, Huashan dans le Shaanxi et Songshan dans le Henan. Le massif du Wudang est un haut lieu d'implantation de monastères taoïstes.Il est également à l'origine d'une célèbre école de boxe chinoise : la boxe du Wudang. En 1411, l'empereur Cheng Zu, de la dynastie des Ming, dévôt du Taoïsme, engagea 300.000 artisans et soldats à la construction, dans les montagnes du Wudang, de 8 palais, 2 monastères, 36 temples, 30 ponts, 12 pavillons et terrasses. Le chantier se prolongea six ans et absorba pendant cette période l'équivalent des ressources fiscales de 13 provinces.
La tradition chinoise mêle théâtre et opéra.
C'est une forme artistique complexe intégrant la parole, la musique,
le jeu des acteurs, la danse, le mime et l'acrobatie. La forme connue
sous le nom d'opéra de Pékin apparaît à la
fin du XIIIème siècle, dans le nord de la Chine. On l'appelle
également "pièces mélangées" ou
zaju. Comme tout le théâtre chinois, le zaju n'est pas
pour l'essentiel un art d'imitation. Son but principal n'est pas de
mettre en scène une action, mais une expérience humaine,
à travers des personnages et des situations ; on ne tente aucune
imitation réaliste de ta vie. Par conséquent sont d'une
importance mineure l'intrigue (toujours empruntée à l'histoire,
la égende ou au folklore, et jamais originale) et les personnages
(conçus comme des types et non comme des individus).Une pièce
zaju se compose de quatre actes et d'un prologue (facultatif) placé
au début ou entre les actes. En général, une atmosphère
particulière domine chaque acte. C'est dans l'évolution
de l'atmosphère plutôt que dans le déroulement de
l'intrigue qu'il faut chercher la véritable structure d'une pièce
- un peu comme dans une symphonie.
La musique taoïste a nourri sans cesse les livrets de l'opéra
populaire. Peinture, poésie, calligraphie et musiques sont les
supports consubstantiels de l'effort mystique qui irradie toujours l'ensemble
de la société chinoise.Ce film est l'occasion de faire
connaître la flûte taoïste, chère à Chuang
Tseu, et d'organiser la rencontre de mélodies orientales millénaires
et de l'excellence du son occidental contemporain. |