On compare les segments proches et on fait la liste des différences
: une différence morphologique doit rendre compte d'une
différence sémantique et vice versa. Par exemple
:
Elle est belle : GØ-NYA-NØN-ALØM-DAB-DA
Elles sont belles : GØ-NYA-DØL-ØN-ALØM-DAB-DA
> Marque du pluriel : DØL
Ils sont beaux : GØ-DØL-ØN-ALØM-DAB-DA
Elles sont belles : GØ-NYA-DØL-ØN-ALØM-DAB-DA
> Marque du féminin : NYA
Il vit en ville : GØ-NØN-DOSI-É-SAN-DA
Elles vivront en ville : GØ-NYA-DØL-ØN-DOSI
- É-SAL-GÉSS-DA
> Marque du futur : GÉSS
Il vit en ville : GØ-NØN-DOSI-É-SAN-DA
Il vivait à la campagne : GØ -NØN-SIGOL-É-SALA-SS-DA
> Marque du passé : -SS
On note que le coréen,
langue agglutinante, procède par post-position de
déterminants invariables là où le français
construit par flexions et accords. Aux radicaux lexicaux
DOSI (ville), SIGOL (campagne), s'ajoute la marque du locatif
(É) ou la marque de la fonction (sujet = (N)ØN),
aux marques de la personne NA, NÒ, GØ s'ajoutent
la marque du pluriel, du féminin, et de la fonction,
à la racine lexicale SAN (habiter) s'ajoute la marque
du temps et la particule prédicative générique
DA. Le lexème BU post-posé marque
la fonction ou le métier... (On note également
un jeu de neutralisation phonologique /N > L/ régi
par l'environnement syllabique).
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